Solennité du jour : 28 janvier 2024, Dimanche du fils prodigue.

Ce Dimanche a pour Evangile Lc 15,11-32. Le Dimanche du Fils Prodigue était à l’origine le deuxième dimanche de Carême, ce dont témoignent encore les lectionnaires anciens (par exemple un lectionnaire melkite du XIème siècle (le Sinaï arabe arabe 116). Par la suite, on a rajouté lors des dimanches de Carême, des fêtes parfois assez tardives, qui ont rejeté les anciennes péricopes dominicales dans le temps de préparation au carême au début triode. C’est pourquoi l’on retrouve encore des développements de ce thème dans l’hymnographie de la deuxième semaine du Triode.

Dans cette parabole de l’enfant prodigue, on nous présente le fils perdu comme un symbole de toute l’aventure humaine, ce qui doit nous inviter à réaliser notre misère et combien nous sommes profondément malheureux lorsque nous nous éloignons de Dieu. On a coutume de souligner à quel point le fils aîné, prisonnier de son orgueilleux légalisme, connaît mal le Père. Mais le fils cadet ne le connaît pas mieux, puisqu’il n’imagine rien de mieux que d’en devenir l’escalve. L’un et l’autre doivent changer leur regard sur le Père, apprendre à connaître qui est véritablement Dieu. Et le père de la parabole nous enseigne qu’il est  indigne de se sentir indigne de lui.

28 JANVIER Mémoire de notre saint père EPHREM LE SYRIEN.

Saint Ephrem naquit à Nisibe en Mésopotamie, au début du IVème siècle ; son père, nommé Abnil, était prêtre des idoles. Il fut disciple de l’évêque de Nisibe, Jacques, et pratiqua la vie monastique dans toute sa perfection. Il fut ordonné diacre et devint maître de la grande école chrétienne de Nisibe, commentant les Saintes Ecritures et expliquant les dogmes de la foi orthodoxe. Après la mort de Julien l’Apostat et le traité conclu en 363 entre Jovien, empereur romain, et Sapor, roi des Perses, Nisibe tomba au pouvoir de ce dernier ; aussi beaucoup de chrétiens s’expatrièrent-ils, et avec eux le bienheureux Ephrem, qui enseigna désormais à Edesse, dans ce qu’on appelait alors l’Ecole des Perses. Il mourut en paix au mois de juin de l’an 373. Il composa en syriaque de nombreuses et admirables hymnes qui ont été, presque toutes, traduites en grec pour l’instruction des fidèles. Surnommé le Prophète des Syriens, l’Elie des Syriens, la Colonne de l’Eglise, la Harpe du Saint Esprit, il fut proclamé en 1920 par le pape Benoit XV docteur de l’Eglise universelle.

TROPAIRE Mode 8

Par les flots de tes larmes, tu as fait fleurir le désert aride ; par tes profonds gémissements, tu as fait rendre à tes souffrances des fruits au centuple. Tu es devenu par tes miracles un brillant flambeau pour l’univers. Prie le Christ Dieu, ô bienheureux Père Ephrem, de sauver nos âmes.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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