26 DECEMBRE SYNAXE DE LA TRES SAINTE MERE DE DIEU,
et mémoire du saint hiéromartyr EUTHYME, métropolite de Sardes.
OCTAVE DE NOËL.
La Sainte Vierge Marie est appelée Mère de Dieu (en grec « Théotokos »), et elle l’est vraiment puisqu’elle a engendré selon la chair le Verbe divin. La fête d’hier célébrait un fait historique. Celle d’aujourd’hui est une fête théologique : la fête de la maternité divine de la Vierge.
Notre Seigneur Jésus est vrai Dieu et vrai homme, et dans son Unique Personne ont été unies la Nature Divine, sans changement et la nature humaine créée dans son état parfait et engendrée merveilleusement par l’action du Saint Esprit dans le sein de la Vierge Marie. C’est pourquoi Marie est Mère de Jésus au même titre que les autres mères le sont pour leurs enfants, et plus parfaitement encore. Et puisque Jésus est vraiment le Verbe de Dieu, Dieu lui-même, Marie est vraiment la Mère de Dieu. C’est un dogme défini solennellement par le Concile d’Ephèse en 431, mais que proféra déjà Elisabeth au jour de la Visitation : « D’où m’est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Luc 1,43).
Saint Euthyme naquit à Ouzare en Asie. Après s’être illustré quelque temps dans la vie monastique, il fut élevé sur le siège épiscopal de Sardes, et confondit les hérétiques au concile œcuménique de 787, deuxième de Nicée. Il fut remarqué par les empereurs Irène et Constantin Vi, qui lui confièrent diverses ambassades officielles. Mais sous l’empereur Nicéphore, le saint fut exilé, vers 805, en même temps que d’autres évêques orthodoxes, à Pantellaria d’Estérie, pour avoir conféré la tonsure monastique à une jeune fille. Léon l’Arménien le rappela d’exil en 815 et lui demanda s’il rendait un culte aux images. Le saint répondit fièrement, comme il en avait la coutume et frappa même l’empereur d’anathème. Celui-ci, furieux, décréta sur-le-champ son exil à Assos en Mysie, où il resta de 815 à 821. Quand Léon eut été assassiné par Michel le Bègue, le Saint fut rappelé d’Assos et sommé de renoncer au culte des images. Il frappa l’empereur par ses répliques ; exilé de nouveau à Acritas, il fut enfermé dans une sombre prison, où quatre exécuteurs l’étendirent par terre et le frappèrent avec des nerfs de bœuf si cruellement qu’il mourut huit jours après, en 824, le lendemain de Noël.
TROPAIRE DE NOËL Mode 4
Ta Nativité, Christ notre Dieu, a fait luire dans le monde la lumière de la Connaissance. En elle, les adorateurs des astres apprirent d’un astre à t’adorer, Soleil de justice, et à te reconnaitre comme l’Orient venu d’en-haut. Seigneur, gloire à toi !
KONDAKION DE NOËL Mode 3
En ce jour la Vierge enfante l’Etre transcendant. La terre présente une grotte au Dieu inaccessible. Les Anges chantent sa gloire avec les bergers. Les Mages cheminent avec l’astre. Car pour nous vient de naître un enfant nouveau-né, le Dieu d’avant les siècles.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby.