TROISIEME SEMAINE DE PAQUES: DIMANCHE DES MYROPHORES (3e dimanche de Pâques)
L’Église veut honorer, ce jour, la piété, le dévouement, la fidélité et le courage des Myrophores (porteurs des parfums) qui ont embaumé le corps du Seigneur. Il peut paraître étrange que l’Église consacre un dimanche spécial à honorer la mémoire des saintes femmes. Et pourtant que de leçons nous donnent elles !
Elles furent des premières à suivre Jésus. Certaines étaient de l’aristocratie, telle Jeanne, épouse de Chusa. Elles soutenaient la troupe apostolique de leurs services et de leurs ressources : beau et sublime rôle de la femme chrétienne, à qui il n’est généralement pas demandé d’enseigner. Mais que ferait-on sans elle ?
Elles furent fidèles dans la reconnaissance. De Marie de Magdala, Jésus avait chassé sept démons. Elle s’attacha au Christ.
Elles furent fidèles dans l’amitié. L’échec apparent de Notre Seigneur ne les arrête pas. Elles sont toutes là au pied de la Croix, avec Marie et Jean, tandis que les disciples se tenaient loin. Elles ne craignent pas les sarcasmes de la foule. Elles veulent partager l’ignominie du Sauveur.
Elles furent fortes dans l’amitié. Elles continuent leur service quand même. Elles veulent aller jusqu’au bout de leur service. L’ensevelissement hâtif du vendredi soir ne les satisfait pas. Elles préparent une toilette plus digne et attendent avec impatience la fin du sabbat. Elles n’ont jamais douté dejésus.
Elles furent tendres dans l’amitié. De combien de larmes n’ont-elles pas arrosé ce corps inanimé de leur Sauveur ! Marie de Magdala surtout, pleurant à l’entrée du Sépulcre. Jésus lui apparaît, la première, après sa mère. Elle étreint ses pieds. Elle croit aussitôt à Résurrection. Tout le cœur d’une femme est là, mais un cœur touché et dirigé par la grâce.
Ces saintes femmes sont les modèles de l’apostolat féminin dans l’Église.
TROPAIRE DE JOSEPH D’ARIMATHIE Mode 2.
Le noble Joseph, ayant descendu de la croix ton corps immaculé, l’enveloppa d’un linceul blanc avec des aromates et le coucha avec soin dans un tombeau neuf ; mais tu es ressuscité le troisième jour. Seigneur, au monde grande miséricorde.
TROPAIRE DES SAINTES FEMMES Mode 2
Se tenant près du tombeau, l’ange dit aux pieuses Myrophores : « La myrrhe convient aux morts ! Le Christ, lui, est incorruptible. Chantez plutôt : Le Seigneur est ressuscité, faisant au monde grande miséricorde. »
KONDAKION DES MYROPHORES Mode 2.
Ayant dit aux Myrophores « Réjouissez-vous », tu as fait cesser par ta Résurrection, ô Christ Dieu, les gémissements d’Eve, notre première mère. Mais à tes apôtres tu as donné l’ordre de prêcher : « Le Sauveur est ressuscité du tombeau. »
24 AVRIL Mémoire de notre sainte mère ÉLISABETH la Thaumaturge,
et du saint martyr SABAS le Goth.
Sainte Élisabeth vécut dans un des monastères de Constantinople à une date incertaine.
Saint Sabas vécut sous le règne de Valens, empereur d’Orient. Il était originaire du pays des Goths. Chrétien dès son enfance, il refusa de goûter aux sacrifices offerts aux idoles, et empêcha même ceux qui voulaient le faire. Il exposa devant eux la foi chrétienne, en convertit un grand nombre, et les baptisa. Les idolâtres se soulevèrent et l’expulsèrent violemment de la ville. Quelque temps après, le chef des Goths, Athanarique, persécuta les chrétiens et maltraita tous ceux qui confessaient la foi au Christ Dieu. Sabas fut saisi, lié sur l’essieu d’un char et suspendu aux poutres de sa maison. Ayant refusé de goûter aux sacrifices des idoles, on le conduisit près du fleuve Mousaion, on lui attacha un lourd morceau de bois au cou et on le jeta à l’eau. Il y périt, le 13 avril 372, à l’âge de 38 ans.
TROPAIRE Mode 8
En toi. Mère, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant ta croix, tu as suivi le Christ. Par tes propres œuvres, tu as enseigné à mépriser la chair qui passe et à s’occuper de l’âme, créature immortelle. Aussi ton âme, ô Bienheureuse Elisabeth, se réjouit-elle avec les anges.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby