Solennité du jour : 4 juin 2023, Dimanche de la Toussaint

DIMANCHE DE LA TOUSSAINT (1er dimanche après la Pentecôte)

Avant l’introduction de la Fête-Dieu dans l’Église Melkite, la Toussaint clôturait le temps pascal. Elle vient bien à sa place, après la Pentecôte, car toute sainteté est le fruit de l’Esprit.

L’Église nous invite à honorer en ce jour les différentes catégories de saints et à nous rappeler par là ce qu’est la sainteté elle-même.

À l’état initial, la sainteté se confond avec la charité surnaturelle, ou, si l’on veut, avec la justification. En ce sens, tous ceux qui sont en état de grâce sont des saints ou, mieux, des sanctifiés.

A un titre supérieur, sont des saints ceux qui sont conscients de la grâce qui est en eux. Ainsi S. Paul appelle indifféremment « saints » tous les croyants.

Mais, au sens habituel, la sainteté est la perfection de la charité.

Il est évident que la charité est le seul élément commun par lequel nous puissions définir toute sainteté, car rien de ce qu’a pratiqué tel ou tel saint ne paraît essentiel à la sainteté à part la charité qui est la mesure et la forme de tout progrès spirituel.

Certains saints, par leur état de vie, se rapprochent tellement de nous qu’ils ont eu, pour ainsi dire, à mener la même vie que la nôtre. Nous n’avons presque pas d’effort de transposition à faire.

Ce n’est pourtant pas le cas le plus fréquent : car l’expérience religieuse d’un chacun est unique, comme sa personnalité et la grâce qui lui est donnée. Tant d’éléments individuels la caractérisent : origine, milieu, études, activités, etc… Les circonstances de temps et de lieu sont si variables et les besoins de la société si divers que la grâce aussi doit se diversifier. D’où naît le danger de limitation littérale.

Chacun de nous a sa propre sainteté à faire , avec la grâce de Dieu.

L’exemple des saints nous instruit, en nous suggérant bon nombre d’exemples ; il nous pousse, en nous encourageant ; il nous obtient des grâces. Mais l’essentiel est de collaborer avec la grâce, présente pour façonner en nous la stature parfaite du Christ en restant fidèles à son Esprit.

TROPAIRE DE TOUS LES SAINTS Mode 4.

Revêtue, comme de pourpre et de lin fin, du sang de tous ceux qui, dans le monde entier, furent tes témoins, ton Église te crie par eux, ô Christ Dieu : « Montre à ton peuple ta compassion ; à ton État accorde la paix, et à nos âmes fais grande miséricorde. »

4 JUIN Mémoire de notre saint père METROPHANE, évêque de Constantinople.

Saint Métrophane fut évêque de Byzance vers 306 ou 307 et mourut le 4 juin 314. D’après certains, il aurait été évêque de Byzance en 320, et aurait envoyé en 325 un représentant au premier concile oecuménique de Nicée, son grand âge l’ayant empêché d’y assister en personne. En tout cas, il faut remarquer que les canons Triadiques qui, dans l’Octoèque, portent le nom de Métrophane, sont d’un autre Métrophane, évêque de Smyrne, qui vécut vers le milieu du IXe siècle, au temps du patriarche Photius.

TROPAIRE Mode 4.

La vérité de tes œuvres, ô Père et Pontife Métrophane, t’a rendu pour ton troupeau règle de foi, modèle de douceur, maître de tempérance. Aussi as-tu obtenu, par ton humilité, l’exaltation, par ta pauvreté, la richesse. Prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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