4 DECEMBRE Mémoire de la sainte et grande martyre BARBARA,
et de notre saint père JEAN DAMASCENE.
Suivant la légende des Ménées grecs, Sainte Barabara vivait sous l’Empereur Maximien. Son père était païen et s’appelait Dioscore. Jaloux de la remarquable beauté de sa fille, Dioscore la gardait détenue dans une tour. Car il n’ignorait pas qu’elle était vierge et déjà gagnée au christianisme. Il put s’en convaincre encore davantage, car, ayant ordonné de faire deux fenêtres à un bain qu’il était en train de construire, sa fille en commanda trois ; interrogée sur ses raisons, elle répondit : « Pour que ce soit au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ». A ces mots, Dioscore aurait voulut lui trancher immédiatement la tête avec son propre glaive. Mais elle s’échappa d’entre ses mains et un rocher se fendit pour la recevoir ; puis elle s’enfuit dans la montagne. Son père en ayant été averti, il la poursuivit, la trouva et la livra au gouverneur de la province, devant lequel elle confessa le Christ et méprisa les idoles. Alors elle fut cruellement frappée et sa tête meurtrie par de grosses pierres. Puis on la dépouilla et on la promena à travers toute la ville. On l’accabla encore de coups. Enfin, elle acheva son martyre décapitée des propres mains de son père. On raconte que ce malheureux, quand il descendit de la montagne où il avait tué sa fille, fut terrassé par la foudre.
Saint Jean Damascène naquit à Damas d’une illustre famille, fils de Sergius, fils de Mansour, intendant général du calife Abdul-Malik (685-705). Il reçut, grâce à son vertueux père, une instruction complète et sonda les profondeurs des Saintes Ecritures. Poussé par sa foi, il abandonna les richesses paternelles et embrassa la vie monastique dans la laure de Saint Sabbas, en compagnie de Saint Cosmas, le futur évêque de Maïouma. Ils composèrent tous deux, sous l’inspiration divine, un nombre considérable de tropaires et de canons à la louange de Dieu, de sa Sainte Mère et des saints. Ordonné prêtre sans doute par son maître Jean, patriarche de Jérusalem (706-734), il combattit courageusement l’hérésie impie des Iconographes par la vigueur de ses discours et les arguments irréfragables qu’il savait tirer de l’Ecriture. Il laissa après lui un grand nombre d’ouvrages, renfermant presque entièrement et dans une parfaite clarté tout l’ensemble des connaissances requises. Il mourut à la Laure à un âge avancé. On croit plus probablement que ce fut le 4 décembre 749. Son corps repose encore dans le saint monastère où il vécut. Il a été déclaré par le Pape Léon XIII « docteur de l’Eglise ». Dans sa vie qu’écrivit au Xème siècle le patriarche Jean de Jérusalem, il est dit qu’il fut condamné par ses adversaires iconoclastes à avoir la main droite coupée, mais qu’il fut miraculeusement guéri par la Vierge. Cette légende ne parait pas être fondée historiquement.
TROPAIRE DE SAINTE BARBARA Mode 8
Honorons Sainte Barbara. Cette très vénérable martyre a brisé les filets de l’ennemi et, comme l’autruche, elle s’en est échappée, par le secours et l’arme de la Croix.
TROPAIRE DE SAINT JEAN DAMASCENE Mode 8
Guide de l’Orthodoxie, maître de piété et de sainteté, luminaire de l’univers, ornement des Pontifes inspirés de de Dieu, sage Jean, par tes enseignements tu as illuminé le monde entier, ô Lyre de l’Esprit. Prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby