Solennité du jour : 4 mai 2023 JEUDI de la semaine du paralytique

QUATRIEME SEMAINE DE PAQUES

DIMANCHE DU PARALYTIQUE (4e dimanche de Pâques)

La guérison du Paralytique de la Piscine de Bézatha eut lieu, semble-t-il, à la fête de la Pentecôte (juin) de l’an 29, à la piscine du quartier de Bézatha, ou Bethesda, à côté de la piscine (ou porte) «probatique». La piscine était un vaste quadrilatère de 120 m. sur 60, divisé en deux bassins par un portique central et entouré de quatre « autres portiques. Des malades de toutes sortes encombraient les portiques, non seulement parce que c’était un lieu de réunion de foules — bonnes occasions pour solliciter la charité publique : dans le pays, invalide est, hélas ! trop souvent synonyme de mendiant —, mais aussi parce qu’ils espéraient — avec plus ou moins de raison — recouvrer leur guérison en se baignant au moment et à l’endroit où les eaux étaient mises en mouvement. Les fouilles ont démontré qu’il n’y avait là aucune source thermale. Le bouillonnement intermittent provenait vraisemblablement d’un écoulement d’eau plus pure, retenu d’ordinaire par une vanne.

La grande leçon du miracle est l’inlassable miséricorde de Jésus. Les misères sont sans nombre. Mais que de gens avaient passé à côté d’un œil distrait et insouciant ! Cela ne les regardait pas. D’autres s’en déchargeaient sur la Providence, qui veut punir, pensaient-ils, ces malheureux de péchés personnels ou ancestraux. D’autres « se retiraient » du monde pour ne pas voir la misère : les pauvres sont tellement gênants. Notre Seigneur, lui, n’est jamais absent là où il y a de la misère.

Jésus, contrairement à nous, a des moyens puissants. Nous autres, fussions-nous millionnaires ou thaumaturges, nous n’enlèverions pas toute misère, nous ne guéririons pas toute maladie. La misère sera toujours là.

Jésus nous demande au moins de compatir. Tous ceux qui souffrent ont droit à nous voir souffrir avec eux. Si le malheur n’en est pas pour cela moindre, les malheureux, eux, semblent soulagés. Ne passons jamais distraits devant la souffrance humaine. Toute souffrance nous regarde.

KONDAKION DU PARALYTIQUE Mode 3

Dans ta divine providence. Seigneur, relève mon âme misérablement enchaînée par toutes sortes de péchés et de dérèglements, comme tu as relevé jadis le paralytique, afin que, sauvé, je te crie : « Christ miséricordieux, gloire à ta puissance. »

4 MAI Mémoire de la sainte martyre PÉLAGIE DE TARSE.

Sainte Pélagie subit le martyre sous Dioclétien, au début du IVe siècle. Ayant entendu parler de la foi chrétienne et désirant sincèrement savoir ce qu’elle enseignait, elle vit une nuit en songe un évêque en train de baptiser. Le lendemain, sa mère lui ayant permis d’aller visiter sa nourrice, elle se dirigea tout droit vers l’évêque qui, prévenu par une apparition céleste, la reçut et la baptisa… Informé, l’empereur Dioclétien la manda auprès de lui, mais ne réussit pas à lui faire renier la foi du Christ. Il la fit alors jeter dans la bouche d’un bœuf d’airain chauffé au rouge. Là elle expira et obtint la palme du martyre.

TROPAIRE Mode 4

Ta brebis, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est toi que j’aime, c’est pour te chercher que je combats, c’est avec toi que je suis crucifiée et ensevelie par ton baptême. Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour toi. » Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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