Solennité du jour : 25 mars 2024, lundi de la 7e semaine de Carême et grande semaine de la Passion, et Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu, Notre Dame et toujours Vierge Marie

Nous allons vivre pas à pas avec le Seigneur les jours qui ont vu sa mort et précédé le triomphe de sa Résurrection. La liturgie nous fait revivre ainsi, chaque année, les derniers messages, les ultimes exemples, le dernier repas, la mort de Notre Seigneur. Elle rend présents de façon mystérieuse chacun des gestes, chacune des paroles du Seigneur, afin que nous soyons en mesure d’y communier et d’en retirer toute la grâce.

Puisque le Seigneur renouvelle mystérieusement pour nous ces événements majeurs de sa vie, soyons attentifs à veiller avec lui avec foi et amour, comme nous y invite la « Prière de l’Époux », chantée le soir des quatre premiers jours de cette Grande Semaine.

Les lectures évangéliques de cette semaine nous redisent les dernières prédications du Maître. Leur thème essentiel est qu’il faut veiller et se tenir prêt pour le retour inopiné du Maître qui doit revenir juger l’univers. Aussi l’Office est-il rempli de cette pensée de la dernière «parousie».

GRAND LUNDI

L’Église nous rappelle en ce jour l’histoire du juste et chaste Joseph vendu par ses frères, figure du Christ injustement persécuté; par les siens. En outre, la parabole du figuier stérile et maudit nous est une salutaire leçon, non seulement sur la stérilité de la synagogue à la veille d’être définitivement rejetée, mais encore sur le danger qui nous menace si nous ne portons pas les fruits que Dieu est en droit d’exiger de nous : l’humilité, la douceur, le renoncement aux plaisirs du monde.

La Liturgie des Présanctifiés est célébrée, aujourd’hui, dans presque toutes les églises.

Si l’on célèbre la Liturgie de S. Jean Chrysostome, voici le propre du jour :

TROPAIRE

Mode 8.

Voici que survient l’Époux au milieu de la nuit. Heureux le serviteur qu’il trouvera éveillé ! Malheureux celui qu’il trouvera indolent ! Vois donc, mon âme, ne te laisse pas vaincre par le sommeil; à la mort tu serais livrée ; hors du royaume tu serais rejetée. Mais dégrise-toi et dis : Saint, Saint, Saint es-tu, ô Dieu ! Par la Mère de Dieu, aie pitié de nous !

KONDAKION Mode 8.

Jacob pleurait la perte de Joseph, mais celui-ci, cœur noble, montait sur un char, honoré comme un roi. Ne s’étant pas asservi aux plaisirs de l’Égypte, il fut en retour couvert de gloire par celui qui scrute le cœur des hommes et distribue d’incorruptibles couronnes.

* Épître : Actes 10, 34-43.

Évangile : Matthieu 24, 3-35.

Renvoi: «… qui, pour notre salut, s’est rendu volontairement à la Passion …»

25 MARS ANNONCIATION DE LA TRES SAINTE MERE DE DIEU, NOTRE DAME ET TOUJOURS VIERGE MARIE.

Cette fête nous rappelle l’Incarnation du Verbe Divin dans le sein de la Vierge Marie. Ce mystère mérite à Marie son plus beau nom : « Théotokos », Mère de Dieu. C’est ce titre qui lui a valu toutes ses grâces. Et c’est pourquoi l’Ange la salue en ce jour : « Salut, Pleine de grâces, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre toutes les femmes ».

Devenant la mère du nouvel Adam, Marie devint par le fait même Mère de toute la race humaine rachetée. Par son acceptation volontaire (« qu’il me soit fait selon ta parole »), elle participe activement – seule créature – à la réalisation de ce mystère grandiose par lequel sera sauvée l’humanité. « Toutes les générations me proclameront bienheureuse », s’écrie-t-elle dans son enthousiasme. C’est pourquoi l’Eglise aujourd’hui, au nom de l’humanité tout entière, rend à la Vierge Mère de Dieu les honneurs tout à fait exceptionnels auxquels elle a droit.

La date du 25 mars a été choisie en fonction du 25 décembre. Primitivement, l’Annonciation de l’Archange Gabriel à la Vierge Marie se trouvait incluse dans le cycle de la Nativité. La tradition syrienne lui consacre encore les deux dimanches qui précèdent Noël. En Occident, on la retrouve aujourd’hui dans le rite ambrosien sous le nom de « Dimanche de l’Incarnation », tandis que le rite mozarabe en Orient et en Occident. C’est à l’influence de Constantinople que la date du 25 mars doit son extension universelle. On l’y trouve déjà en 692 dans les Actes du Concile « In Trullo ». Elle aurait été introduite en Occident par le Pape Léon II (681-683), qui était un Sicilien de culture grecque.

TROPAIRE DE LA VIGILE, Mode 4

C’est aujourd’hui le début de notre salut et la manifestation du mystère éternel. Le Fils de Dieu devient Fils de la Vierge, et Gabriel annonce la Grâce. C’est pourquoi nous crions avec lui à la Mère de Dieu : « Salut, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ».

KONDAKION DE LA VIGILE, Mode 8

Invincible chef d’armée, à toi les accents de victoire ! Libérée du danger, ta Ville, ô Mère de Dieu, t’offre les hymnes de reconnaissance. Toi, dont la puissance est irrésistible, de tout péril délivre-moi, pour que je puisse t’acclamer : Salut à toi, Epouse et Vierge !

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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