Solennité du jour : 13 mai 2022 SAMEDI de la semaine de la samaritaine

CINQUIEME SEMAINE DE PAQUES

DIMANCHE DE LA SAMARITAINE (5e dimanche de Pâques)

Jésus, fatigué, est assis simplement à côté de la source, ou, peut-être, appuyé sur la margelle. Il est midi. Les disciples sont allés plus loin s’approvisionner pour le casse-croûte. Le Verbe incarné est fatigué, dans toute l’humilité de sa condition terrestre. Vient une Samaritaine, sa cruche sur la tête, pour puiser de l’eau. Le puits a 39 mètres. Point de treuil. Chacun doit songer à apporter sa corde et son seau. Le voyageur assoiffé doit attendre l’occasion.

Il était donc normal que Jésus, voyageur, demandât à boire. On ne refuse pas à boire à un voyageur !

Pourtant, Jésus n’ignorait pas l’animosité — très vieille — qui régnait entre Juifs et Samaritains.

La Samaritaine a reconnu que Jésus était Juif soit à son accent, soit à ses houppes. Elle s’accorde la coquetterie de faire apprécier son service, en laissant entendre qu’elle sait parfaitement à qui elle a à faire. Jésus prend prétexte de la réflexion de la femme pour l’éclairer.

Dans son entretien, il parle de la vie nouvelle sous l’aspect de l’eau vive, symbole de la grâce sanctifiante, de la vie divine en nous. La Samaritaine est trop fine pour ne pas comprendre que Jésus l’introduisait dans un ordre de choses où il deviendrait difficile de discuter. Craignant de devoir s’avouer vaincue, et positive à la façon des femmes du peuple, elle ramène tout à sa mesure. Comme Nicodème, elle prend les paroles de Jésus dans leur acception la plus étroite, pour conclure sur un ton narquois en invitant Jésus à exécuter ses promesses. Pour la Samaritaine, Jésus n’est encore qu’un thaumaturge mystérieux.

Voyant qu’il n’est plus suivi, Jésus coupe court à ses développements doctrinaux pour frapper un grand coup… La Samaritaine cherche à éluder une explication gênante en ripostant qu’elle n’a pas de mari… Jésus assure qu’elle en a eu cinq. Il s’agit probablement d’unions illégitimes… Jésus pénètre les secrets des consciences. La femme se rend. Souvent les arguments doctrinaux ne servent qu’à discuter… En parlant au cœur, on remue tout l’homme.

Alors la femme propose à Jésus un cas litigieux : encore un dérivatif pour échapper au regard troublant de celui qui sonde sa conscience coupable. Jésus veut bien la suivre, mais en profite pour élargir l’horizon religieux des temps nouveaux. Le différend entre Juifs et Samaritains est devenu oiseux. L’heure de l’universalisme chrétien a sonné. Ce serait retomber dans le judaïsme que de borner ses devoirs envers Dieu à l’accomplissement minutieux de quelques prescriptions positives.

La femme ne comprend pas très bien. Mais elle croit que le Messie mettra d’accord Samaritains et Juifs. Alors Jésus se révèle à elle comme Messie : déclaration extraordinairement nette. Le messianisme de la femme samaritaine n’est pas inféodé, comme celui des Galiléens, à des préjugés politiques. Aussi Jésus ne craint-il pas de se dévoiler.

Les disciples reviennent. Jésus, par son entretien avec la Samaritaine, a été mis dans une telle atmosphère qu’il ne sent plus le besoin de manger. Il attend de continuer son œuvre d’apostolat par la conversion des autres Samaritains.

KONDAKION DE LA SAMARITAINE Mode 8.

Venue avec foi, la Samaritaine au puits te contempla, toi, l’eau de la Sagesse. S’en étant abreuvée avec abondance, elle obtint le royaume d’En-haut pour l’éternité, et sa mémoire est glorieuse.

13 MAI Mémoire de la sainte martyre GLYCÉRIE.

Sainte Glycérie subit le martyre à Héraclée de Thrace, sous l’empereur Antonin (138-161). Un jour que le préfet Sabinus offrait un sacrifice aux idoles, elle se signa le front et se présenta à lui, se déclarant chrétienne et servante du Christ. Le préfet l’exhorta à sacrifier aux dieux. Elle pénétra dans le temple des idoles et, adressant une prière au Christ, brisa toutes les statues qui s’y trouvaient. On la suspendit alors par les cheveux, on lui racla le corps avec des peignes de fer et on la jeta en prison… Livrée enfin aux bêtes, elle fut légèrement touchée par l’une d’elles et, sans blessure ni meurtrissure aucune, elle rendit l’âme à Dieu.

TROPAIRE Mode 4

Ta brebis, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est toi que j’aime, c’est pour te chercher que je combats, c’est avec toi que je suis crucifiée et ensevelie par ton baptême. Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour toi. » Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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