Solennité du jour : 11 mai 2025 Dimanche du paralytique (4e dimanche de Pâques) et Mémoire du saint martyr Mocius et des saints Cyrille et Méthode.

DIMANCHE DU PARALYTIQUE (4e dimanche de Pâques)

La guérison du Paralytique de la Piscine de Bézatha eut lieu, semble-t-il, à la fête de la Pentecôte (juin) de l’an 29, à la piscine du quartier de Bézatha, ou Bethesda, à côté de la piscine (ou porte) «probatique». La piscine était un vaste quadrilatère de 120 m. sur 60, divisé en deux bassins par un portique central et entouré de quatre « autres portiques. Des malades de toutes sortes encombraient les portiques, non seulement parce que c’était un lieu de réunion de foules — bonnes occasions pour solliciter la charité publique : dans le pays, invalide est, hélas ! trop souvent synonyme de mendiant —, mais aussi parce qu’ils espéraient — avec plus ou moins de raison — recouvrer leur guérison en se baignant au moment et à l’endroit où les eaux étaient mises en mouvement. Les fouilles ont démontré qu’il n’y avait là aucune source thermale. Le bouillonnement intermittent provenait vraisemblablement d’un écoulement d’eau plus pure, retenu d’ordinaire par une vanne.

La grande leçon du miracle est l’inlassable miséricorde de Jésus. Les misères sont sans nombre. Mais que de gens avaient passé à côté d’un œil distrait et insouciant ! Cela ne les regardait pas. D’autres s’en déchargeaient sur la Providence, qui veut punir, pensaient-ils, ces malheureux de péchés personnels ou ancestraux. D’autres « se retiraient » du monde pour ne pas voir la misère : les pauvres sont tellement gênants. Notre Seigneur, lui, n’est jamais absent là où il y a de la misère.

Jésus, contrairement à nous, a des moyens puissants. Nous autres, fussions-nous millionnaires ou thaumaturges, nous n’enlèverions pas toute misère, nous ne guéririons pas toute maladie. La misère sera toujours là.

Jésus nous demande au moins de compatir. Tous ceux qui souffrent ont droit à nous voir souffrir avec eux. Si le malheur n’en est pas pour cela moindre, les malheureux, eux, semblent soulagés. Ne passons jamais distraits devant la souffrance humaine. Toute souffrance nous regarde.

KONDAKION DU PARALYTIQUE Mode 3

Dans ta divine providence. Seigneur, relève mon âme misérablement enchaînée par toutes sortes de péchés et de dérèglements, comme tu as relevé jadis le paralytique, afin que, sauvé, je te crie : « Christ miséricordieux, gloire à ta puissance. »

11 MAI Fondation ou DÉDICACE DE LA VILLE DE CONSTANTINOPLE. — Mémoire du saint martyr MOCIUS et des Saints CYRILLE et METHODE, apôtres des Slaves.

Cette dédicace de Constantinople eut lieu le lundi 11 mai 330, dans la troisième indiction, quand le Grand Constantin, le roi très chrétien, après avoir choisi Byzance et l’avoir agrandie, changea son nom et lui imposa le sien, l’appelant Constantinople.

Le saint martyr Mocius, prêtre de l’Église d’Amphipolis en Thrace, fut martyrisé à Byzance, sous l’empereur Dioclétien, vers le début du IVe siècle.

Les deux saints frères Cyrille et Méthode naquirent à Thessalonique. Le cadet Constantin, appelé plus tard Cyrille, étudia à Constantinople sous la direction de Photius. Ses succès universitaires lui valurent le surnom de « Philosophe » ; il remplaça son maître à la direction de l’Université de Constantinople, quand celui-ci entra dans l’administration. Mais bientôt, renonçant aux honneurs, il reçut le diaconat et se retira dans un monastère de l’Olympe de Bithynie. C’est de là que Photius l’appela pour l’envoyer en ambassade auprès des Khazars. Entretemps, son frère aîné Méthode avait été élu higoumène d’un important monastère de l’Olympe.

En 862, une ambassade, envoyée par le duc Ratislav de Moravie, arriva à Constantinople pour traiter d’affaires à la fois politiques et religieuses, en particulier pour obtenir des missionnaires byzantins. Le patriarche Photius désigna les deux frères Constantin et Méthode en 862 pour la mission de Moravie.

Afin de porter une Bible et une Liturgie slaves au peuple de Moravie, les deux saints frères inventèrent l’alphabet slave, dit cyrillique ou glagolitique. L’emploi du slave dans la prédication et les offices liturgiques assura le succès des deux frères.

Au cours d’un voyage à Rome, alors que le Pontife Romain songeait à lui conférer l’épiscopat, Constantin tomba gravement malade. Avant de mourir, il revêtit l’habit monastique, changeant son nom en celui de Cyrille.

Quant à Saint Méthode, il fut fait évêque en 869/870 avec juridiction sur toute l’ancienne Pannonie augmentée des pays slaves du nord et de l’est. Cette année-même, à la suite de la chute du duc Ratislav, il fut emprisonné, après avoir comparu devant un synode d’évêques bavarois qui lui reprocha ses empiètements sur l’Église germanique et son usage du slave dans la Liturgie. Mais il en appela au Saint Siège de Rome, qui prit sa défense (873), tout en ne lui permettant l’usage du slave que dans la prédication. Délivré, Saint Méthode se remit au travail avec ardeur. Pour se justifier des accusations injustement portées contre lui, il fit un second voyage à Rome, en 880, au cours duquel il obtint en particulier la reconnaissance du slave comme langue liturgique. En 881, il se rendit à Constantinople où il fut reçu avec grande bienveillance par le Basileus et par le patriarche Photius. De retour en Pannonie, toujours en butte aux oppositions de toutes sortes, il consacra ses dernières années à traduire du grec en slavon l’ensemble de la Bible et des ouvrages de droit ecclésiastique et de patristique. Il mourut le 6 avril 884.

TROPAIRE DE LA DÉDICACE Mode 4

La ville de la Mère de Dieu consacre, comme il se doit, à la Mère de Dieu sa fondation. Car c’est grâce à elle qu’elle s’affermit et demeure, c’est par elle qu’elle est gardée et fortifiée. Aussi lui crie-t-elle : « Salut à toi, espoir de tous les confins de la terre ! »

TROPAIRE DES SS. MÉTHODE ET CYRILLE Mode 4

Émules des Apôtres dans leur conduite et docteurs des pays slaves, divins Méthode et Cyrille, priez le Maître de l’univers d’affermir tous les peuples slaves dans la foi orthodoxe et la concorde, et d’accorder au monde la paix et à nos âmes sa grande miséricorde.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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