Solennité du jour : 13 avril 2025 Dimanche des Palmes et Mémoire de notre saint père et confesseur MARTIN, Pape de Rome.

DIMANCHE DES PALMES

À Jérusalem, au milieu du IVe siècle, selon le témoignage de la pèlerine Éthérie, une réunion groupait, ce dimanche, les fidèles, à 1 h. de l’après-midi, dans la basilique de l’Eléona, sur le Mont des Oliviers. Après l’office, vers 5 h., une procession s’organisait, rappelant l’entrée solennelle du Seigneur à Jérusalem, six jours avant sa mort. Comme lui, l’évêque de la Ville Sainte, monté sur un ânon, faisait son entrée dans la cité aux acclamations de la foule agitant des palmes. La procession se terminait au Calvaire, dans la basilique de l’Anastasis.

Au VIe siècle, toujours à Jérusalem, la procession s’arrêtait à quatre sanctuaires (stations) : église de l’Ascension, Gethsémani, Piscine Probatique et basilique de l’Anastasis.

Vers le Xle siècle, la procession partait, le matin, de Bethphagé et s’achevait au Calvaire, où on célébrait, en arrivant, la Liturgie de S. Jacques.

De Jérusalem, la procession des Palmes passa à toutes les Églises d’Orient et d’Occident. Ayant disparu dans la plupart des Églises byzantines, elle est restée en usage dans notre Église melkite.

L’office divin est rempli de l’enthousiasme de ce jour de triomphe, triomphe bien éphémère, hélas ! et mêlé d’un nationalisme messianique mal compris.

Dans l’accent triomphal des hymnes, l’on perçoit déjà l’écho de la Passion toute proche. Néanmoins, la Liturgie met l’accent sur l’impassible divinité du Messie entrant dans la ville sainte monté sur un ânon, lui qui, au ciel, siège sur les chérubins et qui est éternellement chanté par les séraphins. Elle unit cette image du Sauveur à celle de la résurrection de Lazare, fêtée hier. Par leurs acclamations les enfants des Hébreux prédisaient la victoire de sa Résurrection.

Dans nos pays, le dimanche des Palmes est par excellence la fête des enfants que l’on a l’habitude de porter ou d’accompagner, portant des cierges et des palmes, dans la procession qui suit la Sainte Liturgie.

En tant que l’une des 13 fêtes majeures du Seigneur, le dimanche des Palmes supprime l’office dominical de la Résurrection.

Liturgie de S. Jean Chrysostome.

Mémoire de notre saint Père et confesseur Martin, Pape de Rome

Saint Martin naquit en Tyrrhénie, la Toscane actuelle, vers la fin du Vie ou le commencement du Vile siècle. Apocrisiaire du Siège Apostolique à Constantinople, il fut élu évêque de Rome en 649. Dans le mois d’octobre de cette même année, il convoqua un synode local au Latran contre les Monothélites : Théodore évêque de Pharan, Cyrus patriarche d’Alexandrie, et trois archevêques de Constantinople : Sergius (610-638), Pyrrhus (638-641) et Paul son successeur. Là il proclama la foi orthodoxe dans des lettres publiques, définit le dogme chrétien et rejeta l’hérésie, de concert avec le synode réuni par lui. Saint Sophrone de Jérusalem étant mort en 638 et le siège patriarcal de Jérusalem restant longtemps vacant, Saint Martin établit Jean évêque de Philadelphie topotérète des sièges d’Antioche et de Jérusalem troublés par les hérétiques, lui enjoignant « en vertu du pouvoir apostolique à lui confié par le Seigneur, par l’intermédiaire de Saint Pierre, de rectifier ce qui était défectueux et d’établir dans chaque ville des évêques, des prêtres et des diacres. » Il déposa Paul, archevêque de Thessalonique, qui avait acquiescé à l’hérésie. Alors l’empereur Constant le manda de Rome en 653, le déposa publiquement et l’emprisonna dans le prétoire, puis l’envoya en exil à Cherson en 655. Là il termina courageusement sa vie et s’endormit dans le Seigneur le 16 septembre 656.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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